F.A.Q – Recyclage des masques

Après la collecte, les masques sont, mis en quarantaine, hygiénisés, lavés, démantelés et broyés avant de subir un processus de régénération du plastique.

Une fois transformés en petites billes d’un nouveau polypropylène aux qualités améliorées , les masques sont transformées en fil, lequel est ensuite tricoté pour devenir un t-shirt.

Mais pas n’importe quel t-shirt. L’utilisation du polypropylène en fibre textile est en effet une véritable innovation. 

La fibre Dynalen® confère aux vêtements des qualités remarquables :

- légèreté, finesse et douceur de la fibre

- hypo allergène, inerte chimiquement

- hydrophobe, favorise le séchage rapide, l’évaporation

- antifriction (évite les ampoules, frottements)

- isolante (équivalence à la laine), régulation thermique,

- propriétés antibactériennes permanentes, plus de mauvaises odeurs dues à la transpiration

- résistance aux lavages stabilité des couleurs

- nécessite peu d’agents détergents, consommation d’eau réduite

Ces qualités vont par ailleurs être augmentées  par le process de filage et de transformation additive, la géométrie des fibres et  le nombre de filaments.

Enfin, et surtout, le fil en polypropylène n’est pas composé de multiples filaments intriqués les uns dans les autres comme les fibres textiles habituelles (naturelles ou synthétiques), c’est un fil unique qui ne va donc pas libérer de micro-plastiques dans l’air, quand vous le porterez, ou dans l’eau, quand vous le laverez.

Ça dépend du poids et du type de masque que vous utilisez.

Nous considérons que la part du masque qui peut être recyclée en t-shirt pèse en moyenne 3 grammes.

Il faut donc 50 masques pour réaliser un t-shirt de 150 grammes.

Non, seuls les masques dits « chirurgicaux » ou « jetables » sont admis.

Même si leur aspect fait penser à du papier, ils sont en réalité constitués d’un tissu synthétique en polypropylène. Le polypropylène est un type de plastique – un polymère – bien connu que nous utilisons tous les jours (boîtes alimentaires, certains pots de yaourts, pare-chocs de voitures, etc.).

On peut le recycler à condition qu’il ne soit pas pollué par d’autres matériaux, et notamment d’autres plastiques.

C’est pour cette raison que nous devons retirer les élastiques et les barrettes métalliques avant de le recycler.

C’est aussi pour cette raison qu’il ne faut pas les mélanger avec des masques en tissu, des masques FFP2, des gants en latex, des mouchoirs en papier, etc.

C’est la grande question à laquelle nous ne savions pas bien répondre avant de faire des tests grandeur nature. La plupart des collecteurs de masques ont généralement un volume proche de 70L. On peut y déposer entre 200 et 500 masques, selon la manière dont ils sont insérés.

Cet écart important entre les contenances minimales et maximales de masques s’explique par le comportement très foisonnant des masques : les masques sont si légers qu’ils ne peuvent pas se tasser sous leur propre poids.

Nous avons réalisé de nombreux tests de remplissage en conditions réelles qui révèlent que : 

  • Lorsque les masques sont déposés 1 à 1 et que le remplissage s’arrête lorsque le collecteur semble presque plein, le nombre de masques ne dépasse guère 200 unités.
  • Lorsque les masques sont déposés par 2 ou 3 unités, ou lorsque le collecteur est « tapé » 1 ou 2 fois au sol pour provoquer un tassement mécanique, le nombre de masques s’élève à 400, voire 500 unités dans de rares cas.

La contenance réelle des collecteurs en nombre de masques va donc dépendre des modalités de remplissage.

1. Les collecteurs de masques

Nous avons développé des collecteurs spécifiques en carton, comparables aux collecteurs de déchets médicaux sécurisés (DASRI), qui garantissent la solidité et l’adaptation de cet équipement à la situation de risque sanitaire.

Ces collecteurs portent une signalétique dédiée qui explique tout le circuit de recyclage du masque, afin que les usagers sachent exactement où vont leurs masques et prennent ainsi conscience de l’utilité de leur geste de tri. 

Les collecteurs sont munis d’un sac transparent épais (40µ) de 110L avec liens coulissants, qui se rabat le long du fût sur 20 cm, sur une zone protégée par le couvercle en carton. Ainsi, la personne chargée de la fermeture et du retrait du sac n’entre pas en contact avec des éléments protégés qui auraient pu se trouver en contact avec les masques. 

Si vous avez déjà investi dans des collecteurs dédiés aux masques, notre offre ECO vous permet de continuer à les utiliser.

2. Le regroupement des sacs de masques

Une fois que votre collecteur est rempli, soit vous nous l’expédiez directement (offre ZEN), soit vous devez l'entreposer provisoirement avant la collecte (offre ECO).

Dans ce dernier cas, nous vous suggérons de placer les sacs de masques dans un sac transparent plus grand afin de respecter les recommandations du Haut Conseil à la Santé Publique qui impose un double emballage. C’est d’autant plus utile que vos sacs de masques ne seront pas forcément pleins, si vous décidez de les retirez selon une fréquence donnée.

Quant au choix de matériels de regroupement (cartons, rolls, octobins, bigs-bags, …) contactez-nous, nous saurons vous conseiller.

Les sacs de masques ne constituent pas des déchets dangereux, ils ne sont donc pas soumis à la réglementation sur les Bordereaux de Suivi de Déchets (BSD). Pour autant, nous traçons tous les sacs de regroupement (le fameux double sac) grâce à un scellé numéroté que nous plaçons sur chaque sac et qui n’est enlevé qu’à l’occasion du démantèlement. Nous pouvons ensuite vous délivrer un certificat nécessaire pour la gestion de vos registres des déchets sortants et vos attestations 5 flux.

Le Haut Conseil à la Santé Publique a donné plusieurs recommandations sur la gestion des masques jetables (avis du 19/03, du 31/03 et du 12/11/2020).

D'abord, seuls les établissements de santé comportant un secteur Covid-19 sont tenus d’utiliser une filière d’élimination spécifique pour déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI). 

Les autres professionnels de santé (secteurs « non Covid-19 » des établissements de santé, soins à domicile, professionnels de santé en exercice libéral), et a fortiori tous les professionnels sans lien avec le secteur de la santé, peuvent éliminer leurs masques comme des déchets assimilables à des ordures ménagères.

Le Haut Conseil à la Santé Publique donne toutefois quelques recommandations concernant la collecte des masques usagés  : l’usage d’un double emballage, le port d’un masque grand public, de gants et le respect des autres mesures barrières.

Le double emballage est évidemment déjà prévu dans notre formule ZEN (carton + sac) et dans notre formule ECO lors de la collecte. En revanche, dans la formule ECO, pensez bien à respecter cette règle du double emballage depuis le retrait des sacs de masques jusqu’à leur entreposage avant notre collecte.

Les masques jetables sont faits de polypropylène (PP) intissé. Le polypropylène est un plastique très répandu dans les objets de la vie courante : boîtes, couvercles, tableaux de bord, … Il est facile de le refondre et lui faire reprendre une nouvelle forme pour créer de nouveaux objets à mettre sur le marché. Il n’y a donc pas de barrière technique au recyclage.

Sur le plan économique, en revanche, c’est une autre affaire !

Si le recyclage nécessite un démantèlement et diverses opérations intermédiaires, alors la matière recyclée coûtera plus cher, et le client final risque de ne pas acheter le produit fini recyclé, plus coûteux, surtout s’il existe des produits comparables beaucoup moins chers.

Le choix du produit fini est donc capital.

Pour minimiser l’impact économique du démantèlement, il nous fallait trouver un objet à réaliser dont le poids serait très faible par rapport à la valeur de revente ou, autrement dit, dont la part de matière première représenterait une toute petite portion du prix de vente.

C’est donc grâce à un prix de recyclage, payé en amont par l’utilisateur de masques, complété par un prix de revente du t-shirt, que notre boucle d’économie circulaire peut s’équilibrer.

Les masques usagés constituent des déchets. 

A ce titre, ils sont soumis à une réglementation spécifique, codifiée aux articles L541-1 et suivants du code de l’environnement. Ces dispositions imposent notamment aux prestataires qui transportent, qui transforment ou qui éliminent des déchets de détenir certaines autorisations administratives et de respecter diverses prescriptions techniques et environnementales.

Sont notamment obligatoires : 

- Le récépissé de déclaration préfectorale de transport de déchets

- L’arrêté d’autorisation ou le récépissé de déclaration préfectorale d’installation classée de l’usine de recyclage, voire des sites de transit s’ils entreposent plus de 100 m3 de déchets plastiques.

Nous tenons ces documents à la disposition de nos clients.

Mais la loi s’intéresse aussi à celui qui génère les déchets, en le rendant responsable de la bonne gestion de ces déchets jusqu’à leur élimination finale.

Ainsi, un producteur de déchets peut voir sa responsabilité pénale ou financière engagée s’il confie ses déchets à un professionnel ne respectant pas la réglementation, sans vérifier qu’il possède toutes les habilitations nécessaires.

Vous assurer que votre prestataire possède ces habilitations n’est pas une option, c’est une obligation.

Hormis la collecte, toutes les opérations de recyclage jusqu’au produit fini sont réalisées dans un rayon de 50 km autour d’Oyonnax, réduisant ainsi au maximum l’empreinte CO2 de l’opération

De nombreuses études ACV ont été menées sur le recyclage des plastiques.

Ces études concluent que la part de transport dans l’opération de recyclage est peu impactante sur le bilan écologique de l’opération qui reste largement positif (⇨ économie importante d’énergie, de CO2, d’eau , d’émissions toxiques nécessaires à l’extraction et la transformation du pétrole pour fabriquer un bien de consommation en plastique).

Ainsi vaut-il mieux recycler loin, plutôt qu’enfouir ou incinérer près de chez soi, comme on le fait déjà pour les emballages en plastiques jetés par les ménages.

Ce constat ne doit pas nous empêcher de réduire autant que possible les émissions de GES liées au transport de masques. Pour cela, nous massifions et compressons les déchets au plus près de leur zone de production avant de les expédier vers l’usine de recyclage.

A priori oui, si vous êtes un professionnel ou une administration.

Les masques usagés sont des déchets plastiques, ils entrent donc dans l’obligation de recyclage posée par le décret du 10 mars 2016, dit « décret 5 flux ». Par conséquent, l’incinération devrait être proscrite dès lors qu’une voie de recyclage matière est disponible.

Par ailleurs, le code de l’environnement priorise les modes de traitement des déchets et privilégie le recyclage sur l’incinération ou l’enfouissement dès que c’est possible. De plus, de nombreuses ACV ont été établies sur le recyclage des plastiques démontrant qu’il valait mieux les recycler loin qu’incinérer à côté de chez soi, la part transport dans le bilan CO2 global étant marginale.

En principe, une fois le masque jeté le virus ne peut pas se propager.

En effet, le virus se transmet via des gouttelettes en mouvement auxquelles il peut s'accrocher. Certaines gouttelettes peuvent être dans l'air (si une personne contaminée éternue sans masque par exemple) c'est pourquoi il est recommandé d'aérer les espaces confinés. En revanche, une fois le masque jeté dans le contenant, le virus n'a plus de cellule vivante à laquelle s'attacher. Le masque ne bouge plus, le virus ne peut pas se propager en dehors de la boite après ça.

Pour en savoir plus sur la transmission, vous pouvez jeter un œil sur le site du gouvernement : https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus/comprendre-la-covid-19

La manière la plus sûre et la plus efficace de détruire d’éventuelles traces de virus enfermées dans des sacs de masques est d’attendre.

En effet, le virus a besoin d’un support vivant pour vivre et se développer. Sur des surface inertes, il ne survit que quelques jours, avec une charge virale qui diminue fortement au fil des heures. C’est pourquoi le Haut Conseil de la Santé Publique préconise d’attendre 48h avant de jeter ses déchets de masques à la poubelle, lorsqu’ils sont évacués avec les ordures ménagères.

Pour ce qui nous concerne, nous privilégions la mise en quarantaine des sacs de masques collectés avant de les conditionner et de les démanteler. Après 7 jours d’attente, les sacs de masques sont exempts de trace virale.

Les masques sont ensuite lavés à plus de 60°C, avec l’ajout d’un virucide de type sanytol (norme EN 14476), puis séchés et fondus à plus de 200°C. Autant dire que le virus n’a aucune chance d’en réchapper puisqu’il est, pour ainsi dire, tué 3 fois.

A vrai dire, ces 2 dernières phases de destruction du virus ont avant tout pour but de préparer la matière au recyclage. Car la création d’un fil textile de quelques microns de diamètres suppose que notre matière recyclée soit extrêmement propre à l’entrée du process.

Enfin, nous n’avons pas opté pour une désinfection par UVC car cette technique nous semble coûteuse et inefficace. En effet, cette technique ne permet de désinfecter que les zones réellement exposées au rayonnement UV. Par conséquent, aucune partie du masque ne doit rester « à l’ombre » des rayons, ce qui est difficile à garantir sur les 2 faces du masque ou les zones de pliage, même avec un broyage des masques préalable.

Pour nous contacter, merci de remplir le formulaire de contact.

A vous de jouer 👍

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